Andrea Battistoni direttore d’orchestra

Giancarlo del Monaco regia

Barbara Staffolani coreografia e assistente alla regia

Daniel Bianco scene

Jesus Ruiz costumi

Vladi Spigarolo luci

Ulisse Trabacchin maestro del coro

«Trionfo completo. Ventina chiamate artisti e maestro». Con questo telegramma l’editore Sonzogno comunicava nel marzo del 1896 il successo travolgente di Andrea Chénier all’autore del libretto, Illica, che aveva saputo trasformare in una tragedia ardente la biografia di un poeta francese vittima della Rivoluzione francese. Nel dramma, Chénier è un idealista, impreparato ad affrontare le trame del terrore giacobino e innamorato di Maddalena, un’aristocratica in fuga dai rivoluzionari; i due, vittime di Gérard, resteranno uniti fino alla morte. Sollecitato da un testo ricco di dettagli storici e con personaggi mossi da passioni estreme, il compositore Umberto Giordano riutilizzò marce rivoluzionarie, come La carmagnole, e scrisse una cornucopia di arie e duetti magnifici. Poche opere hanno un numero così alto di brani memorabili: «Un dì, all’azzurro spazio», «La mamma morta» e «Nemico della patria» sono solo alcuni esempi.

La coppia di tragici amanti ha parti vocali impegnative, che richiedono forza espressiva e controllo tecnico: saranno interpretati da due artisti di enorme statura vocale e interpretativa, Gregory Kunde e Maria Agresta. Vestirà i panni dell’antagonista Franco Vassallo. L’opera sarà presentata in un nuovo spettacolare allestimento di Giancarlo del Monaco, esperto regista di fama internazionale che si definisce “un innovatore nel segno della tradizione”. Il podio accoglierà il neo Direttore musicale del Regio, Andrea Battistoni, dopo la sua brillante direzione della Bohème la scorsa stagione.

Stampa :

https://impiccioneviaggiatore.iteatridellest.com/2025/06/20/torino-andrea-chenier-umberto-giordano-18-e-19-giugno-2025/

https://www.connessiallopera.it/recensioni/2025/torino-teatro-regio-andrea-chenier/

https://www.operateatro.it/it/recensioni-Opere/Superbo-cast-vocale-per-Andrea-Chenier-a-Torino

 

« Andrea Chénier », Teatro Regio de Turin, 18 juin 2025. “Il est difficile de dissocier « Andrea Chénier » du contexte historique et sociopolitique dans lequel Giordano et Illica l’ont profondément enraciné. L’une des principales préoccupations du compositeur et de son librettiste fut en effet de restituer fidèlement le cadre d’époque dans ses moindres détails, à travers notamment des didascalies d’une précision inhabituelle. Dans cette perspective, les tentatives de transposition contemporaine s’avèrent souvent forcées ou peu convaincantes. Ce n’est pourtant pas le cas de la mise en scène signée Giancarlo del Monaco, déjà auteur auparavant de productions plus traditionnelles du chef-d’oeuvre de Giordano. Dans cette nouvelle lecture, il construit une parabole visuelle à forte portée symbolique. Au fil des tableaux, la présence persistante de décombres sur l’avant-scène suggère les ruines – morales et matérielles – que toute révolution laisse derrière elle.

Le premier tableau prend place dans un XVIIIe siècle résolument maniériste, comme pour souligner la décadence imminente d’un Ancien Régime frivole et figé. Mais sa conclusion, avec l’irruption soudaine de soldats contemporains armés de fusils d’assaut, annonce un saut temporel de plus de deux siècles. Le deuxième se déroule sur l’esplanade d’une prison moderne et anonyme ; le buste de Marat gît dans la benne d’un camion militaire, signal clair que l’ère des idéaux a cédé la place à celle de la terreur. Le message est net : toute révolution est une utopie vouée à dériver en dystopie. Une vision pessimiste, discutable certes, mais non dénuée de force évocatrice, notamment dans certaines séquences d’une intensité saisissante – comme le troisième tableau, situé dans une vaste salle d’archives contemporaine, métaphore d’un contrôle bureaucratique omniprésent. C’est là que Maddalena entonne « La maman morta », tandis que Gérard, face à un miroir, se lave compulsivement le visage, comme pour se purifier la conscience.”
« Opéra magazine », septembre 2025, Paolo Di Felice